20695 – Les avantages. – La raison d’être doit avoir pour objectif de faire progresser l’homme et l’environnement. C’est une notion beaucoup plus large que la simple réalisation d’un objet social. Les avantages pourront donc être divers, directs et indirects.
Comme nous l’avons dit en introduction de cette partie, la raison d’être fait partie de ces nouvelles orientations dont l’entreprise aura demain du mal à s’extraire.
L’un des premiers avantages sera de renforcer l’image de marque de la société même si, comme nous l’avons vu ci-dessus, cela peut-être à double tranchant. Pour éviter le purpose washing, la raison d’être adoptée par l’entreprise devra être la résultante d’une réflexion de fond en y associant tous les acteurs (actionnaires, salariés, clients, fournisseurs, financeurs). Des moyens devront être mis en œuvre pour que cette raison d’être implique des déclinaisons pratiques et mesurables. Cela peut ne pas être sans conséquence sur la rentabilité de l’entreprise, mais nous sommes ici dans un mouvement de fond qu’il est difficile d’ignorer pour le chef d’entreprise.
En deuxième lieu, la raison d’être permettra d’attirer des investisseurs qui offriront à l’entreprise les moyens de promouvoir sa raison d’être, source, indirectement, de développement vers de nouveaux marchés. Cet aspect semble primordial quand on voit le pouvoir que peuvent avoir certaines associations, ou bien encore quand on lit dans le rapport Rocher que l’on pourrait réserver aux seules entreprises dotées d’une raison d’être l’accès à certains marchés publics. Aujourd’hui la plupart des fonds d’investissement, à l’occasion de l’entrée au capital social d’une entreprise, imposent qu’il y ait un volet RSE documenté.
Le troisième et dernier avantage sera de fédérer les salariés autour d’un projet d’entreprise plus large et plus en lien avec les enjeux actuels liés à la mutation sociétale que nous connaissons. Quand on constate la pénurie que certains secteurs connaissent en matière de recrutement, et sachant que ce manque n’est pas uniquement lié à un salaire qui ne serait pas en adéquation avec les attentes du salarié, on conclut aisément qu’offrir au salarié la possibilité de donner du sens à son métier est indéniablement une source d’attractivité.