L'irrégularité de la légalisation entraîne les mêmes effets que l'absence de légalisation.
Lorsque l'irrégularité est d'origine française (elle est par exemple commise par une autorité française non habilitée), elle échappe au contrôle de l'autorité judiciaire
1541244982701et n'engage pas la responsabilité de l'État en cas d'irrégularité
1541245094891.
Lorsque l'irrégularité est d'origine étrangère (la légalisation a été effectuée par une autorité non habilitée à l'accomplir), l'irrégularité équivaut à l'absence de légalisation.
Cette règle est d'application stricte, comme en témoigne un arrêt rendu le 13 avril 2016 par la Haute Cour
1541321188906. Dans cette affaire, un jugement supplétif d'un acte de naissance prononcé par un tribunal des Comores avait été légalisé par le ministère des Affaires étrangères de l'Union des Comores, alors qu'il aurait dû l'être soit par le consul de France aux Comores, soit par le consul des Comores en France.
Dans ces conditions, la Cour de cassation a considéré que l'acte ne pouvait être assimilé à un acte légalisé, il ne devait produire aucun effet en France.
L'obligation de la légalisation
La légalisation régulière continue à être exigée non seulement par les autorités judiciaires ayant à connaître une procédure avec un acte public établi à l'étranger, mais également par les autorités administratives comme les services des impôts
1541253392343, les services de l'état civil
1541253480427ou le service de la publicité foncière qui rejette un acte déposé non légalisé
1541245366006.