Il est important de garder à l'esprit que les éléments de rattachement exposés ci-dessus découlent soit de règles statutaires mises en place par les États, soit de leur jurisprudence.
Il en résulte que pour certains États, l'élément de rattachement est inconnu – c'est notamment le cas du Bhoutan et de la Corée du Nord – ou encore, s'il est connu, que l'élément de rattachement supposé adopté puisse donner lieu à des interrogations.
Il pourra ici être intéressant, pour le notaire français confronté à un État pour lequel il existe un doute sur l'élément de rattachement retenu, de se faire communiquer un certificat de coutume ou une legal opinion par un professionnel qualifié, compétent dans ledit État pour traiter des questions juridiques liées aux successions internationales.
Il faudra retenir par exemple que, pour les pays suivants, l'élément de rattachement semble être la loi nationale du défunt, mais qu'il subsiste un doute : ce sera le cas notamment pour Djibouti, La Guinée équatoriale, la Guinée-Bissau, le Mali, Oman.
Également, le même type de doute subsiste pour l'Érythrée et l'Éthiopie qui retiennent, a priori, pour élément de rattachement la dernière résidence du défunt.
De la même manière, des questionnements existent au sujet de la Bolivie, du Cambodge, de la Guinée, d'Haïti, de l'île Maurice et du Vietnam, qui retiendraient le système scissionniste de la dernière résidence du défunt pour les meubles et le situs (lex rei sitae) pour les immeubles.
Parallèlement, les mêmes interrogations se posent dans la branche cousine du dernier système évoqué, celle des États retenant pour éléments de rattachement le domicile du défunt pour les biens mobiliers et la lex rei sitae pour les biens immobiliers, parmi lesquels un doute subsiste pour le Belize, Fidji, les Maldives, Nauru, les îles Salomon, Samoa, et Tonga.
Enfin, il convient de ne pas oublier le Népal, au sujet duquel il existe un doute sur l'application de la lex fori comme élément de rattachement retenu.
Cette vue mondiale sur les règles de conflit dressée, il faudra, pour le notaire qui devra raisonner lege fori
1511454601444, comprendre comment va s'articuler le droit international privé français en présence des éléments de rattachement dont disposent les autres États.