En pratique interne, la subrogation dans le privilège du vendeur reste assez marginale, car le privilège de prêteur de deniers a la faveur des établissements de crédit.
Cependant, la subrogation dans le privilège du vendeur pourrait trouver un intérêt particulier dans un contexte international. Dans l'hypothèse où l'inscription d'un privilège de prêteur de denier ne serait pas envisageable ainsi que nous le verrons ci-après, le réflexe du praticien sera la prise d'une inscription d'hypothèque conventionnelle dont nous savons qu'elle ne prendra rang qu'à la date de son inscription et non à la date de l'acte.
Cette période entre l'acte et la prise de l'inscription est une zone de danger pour le créancier. Le praticien peut proposer une solution en invitant à subroger le créancier dans le privilège du vendeur de manière à lui faire bénéficier d'une garantie prenant rang à la date de l'acte.