La taxe de 3 % sur la valeur vénale des immeubles appartenant à certaines entités juridiques

RÉDIGER : L’acte notarié français dans un contexte international

L'acte authentique et l'institution de l'authenticité

Le statut du notaire et de l'acte authentique notarié selon le droit européen

Préparation et rédaction de l'acte : enjeux et méthodologie

La circulation internationale de l'acte

La fiscalité internationale

Rémunération et protection sociale : les enjeux de l'international

Les trusts

L'assurance vie dans un cadre international

La taxe de 3 % sur la valeur vénale des immeubles appartenant à certaines entités juridiques

Cette taxe a pour assiette la valeur vénale des immeubles possédés en France par les entités juridiques 1537608548747françaises 1537608641742ou étrangères qui sont à prépondérance immobilière en France. Elle a été créée par la loi du 29 décembre 1982, mais il existe de nombreuses exceptions. Le dispositif de cette taxe annuelle est contenu aux articles 990 D à 990 G du Code général des impôts.
Quel était l'objectif recherché par le législateur lors de la création de cette taxe ?
Les personnes qui achètent des propriétés en France en utilisant des personnes morales qui seraient établies dans des paradis fiscaux peuvent échapper à l'impôt sur la fortune immobilière, aux droits de mutation à titre onéreux et éventuellement à l'impôt de plus-values à l'occasion de la cession de leurs parts. En effet, l'administration fiscale ne peut (faute de convention fiscale comprenant une clause d'assistance administrative) connaître le nom des associés de ces personnes morales. Cette taxe est en quelque sorte un impôt de compensation censé pallier ce manque à gagner.
Les actifs immobiliers situés en France détenus directement ou par entité interposée ainsi que les droits réels sont concernés.
Lorsque ces actifs appartiennent à une entité constituant le premier niveau d'une succession de participations, la taxe sera due par l'entité non exonérée constituant le niveau le plus proche de l'immeuble. En cas d'exonération, il faudra taxer l'entité qui sera située au niveau suivant 1537609062563.
Le paiement de cette taxe n'est pas libératoire de l'impôt sur le revenu (notamment sur les revenus locatifs), ni de l'impôt sur les sociétés.
L'assiette de cette taxe concerne les immeubles bâtis et non bâtis situés en France (et les droits réels). Peu importe qu'ils soient libres ou occupés et peu importe la nature du bail.
Toutefois, ne sont pas concernés les actifs constituant les stocks des entités exerçant une activité de marchand de biens ou de promoteur constructeur.
Sont également exclues du champ d'application les entités juridiques exonérées par nature 1537609981293et celles bénéficiant d'une exonération conditionnée par le lieu de situation de leur siège 1537610078693.
Cette taxe est due pour les immeubles ou droits réels possédés au 1er janvier de l'année d'imposition et le redevable est tenu de souscrire en double exemplaire une déclaration sur le formulaire n° 2746.