L'incidence des législations spéciales
L'incidence des législations spéciales
L'information sur les symptômes environnementaux
– Vers une systématisation d'un diagnostic environnemental ? –
Nous ne reviendrons pas sur le dossier de diagnostic technique prévu par l'article L. 271-4 du Code de
la construction et de l'habitation, et ses diagnostics « historiques »
. Nous regrettons que ces dispositions ne prévoient pas la remise systématique d'un état des sols et
sous-sols en cas de suspicion d'une pathologie environnementale, ou du moins d'une étude historique et
documentaire, permettant la levée de doute
. La question du coût rédhibitoire mise à part, ne peut-on pas imaginer de se faire confirmer, sous la
responsabilité d'un bureau d'études, la situation environnementale du bien, à l'instar d'une
confirmation de dévolution en matière successorale ?
– Plan. –
Le problème est simple et évident : un passé industriel ou économique sur le site vendu peut être à
l'origine de toute une série de pollutions ou désagréments encore actuels. Ceux-ci relèvent d'une
profusion de législations spéciales. Aussi, en sus du droit commun des obligations évoqué précédemment,
le notaire doit se soucier du jeu de toutes ces législations spécifiques. Toutes induisent questions et
interrogations de la part du notaire, en raison de leurs conséquences sur la vente immobilière. Mais,
s'agissant de textes spéciaux qui ne cherchent pas nécessairement à se coordonner entre eux, leur
énumération et leur examen tiennent un peu d'un inventaire à la Prévert. En tout cas, dans le cadre de
la vente d'immeuble, il convient de s'intéresser à la présence de déchets (§ I)
ou de substances PCB (§ II). On rencontre
également des problématiques plus spécifiques en présence d'anciennes mines et carrières (§ III). Il convient aussi de préciser les obligations
d'information liées aux SIS (§ IV). Surtout, et
enfin, en raison de la fréquence statistique de celles-ci, il faut traiter des conséquences de
l'exploitation présente ou passée d'une ICPE sur le site (§
V).
Les déchets
– Plan. –
Après avoir rapidement exposé les données du problème posé par les déchets (A), nous examinerons leur définition
juridique (B), leur classification (C), ainsi que la responsabilité associée du
producteur et du détenteur (D) et les
pouvoirs de la puissance publique à leur égard
(E).
Les risques liés aux substances dites « PCB »
– Origine et définition. –
Les polychlorobiphényles (PCB) sont des dérivés chimiques chlorés, plus connus en France sous le nom
de pyralènes. Il s'agit de composés organiques fabriqués industriellement.
Les risques miniers
– Plans de prévention des risques miniers (PPRM). –
Au titre des obligations d'information que le Code de l'environnement fait peser sur le propriétaire
vendeur ou bailleur, son article L. 125-5 prévoit l'information de l'acquéreur ou du locataire sur les
plans de prévention des risques miniers auxquels l'immeuble vendu pourrait être exposé.
Les secteurs d'information sur les sols (SIS)
– Un nouvel outil. –
Afin de répondre à la pénurie de foncier et de parfaire l'information des acteurs du secteur de
l'immobilier désireux de recycler durablement d'anciens sites pollués, un volet qui leur est
particulier a été introduit au sein de la loi ALUR. Ainsi, son article 173 a notamment pensé et
imaginé les secteurs d'information sur les sols (SIS). Codifiés aux articles L.
Les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE)
– Propos liminaires et évolutions textuelles. –
L'article L.