– (Sur)consommation et déchets. –
Tandis que Philippe Auguste s'est saisi de la question dès 1185, en déclarant la guerre à la
puanteur ambiante des villes et en décidant de paver celles-ci et de créer des fosses d'évacuation,
c'est le préfet Eugène Poubelle qui, en 1883, a adopté un arrêté pour obliger les habitants à mettre
leurs déchets dans une bo îte à ordures. Le sujet est plus que jamais d'actualité. Pour le
professeur Michel Prieur, « la société de consommation et de gaspillage est inévitablement une
société de pollutions »
. En effet, selon le même, « l'accumulation de biens de consommation de toute sorte et la recherche
permanente de produits nouveaux à commercialiser sans souci de leurs effets sur la santé de l'homme
et sur le milieu naturel sont à l'origine d'une multitude de nuisances apparentes ou résiduaires qui
se révèlent à court terme (déchets domestiques), à long terme (déchets industriels toxiques,
pesticides et engrais chimiques) ou à très long terme (déchets radioactifs) »
.
Selon les derniers chiffres publiés par l'ADEME, 342 millions de tonnes de déchets (soit 4,9
tonnes par habitant) ont été produites en 2018, parmi lesquelles plus de 70 % proviennent du secteur
du bâtiment, plus de 18 % proviennent des entreprises hors construction – le solde représentant les
déchets ménagers.
Pour la matière qui nous occupe, le symptôme environnemental peut effectivement appara ître sur un
terrain encombré de déchets, souvent nocifs. Il s'agira ici de prévenir un risque de pollution lié à
la présence de déchets sur le site vendu, et d'expliquer dans nos actes comment gérer ce risque. Le
vendeur peut parfois en ignorer la présence ou la nature, voire l'existence, et souvent ne pas
vouloir être responsable de leurs traitement et élimination
. Comment aborder ce sujet dans nos actes ?