Les constructions nouvelles

Les constructions nouvelles

Quelle autorisation d'urbanisme pour quel projet ?
– Constructions nouvelles : vers un abandon ? – À l'heure où s'avère de plus en plus criante la raréfaction du foncier disponible, c'est-à-dire celui sur lequel on peut construire sans bouleverser les milieux naturels, alors qu'émerge parallèlement le principe de sobriété foncière, une question simple – et pourtant redoutable – se pose : peut-on encore s'autoriser à parler de constructions nouvelles ? Faut-il même les autoriser ? Ne faut-il pas se concentrer sur l'existant, « faire avec » en d'autres termes ?
– Constructions nouvelles : vers un abandon ? – À l'heure où s'avère de plus en plus criante la raréfaction du foncier disponible, c'est-à-dire celui sur lequel on peut construire sans bouleverser les milieux naturels, alors qu'émerge parallèlement le principe de sobriété foncière, une question simple – et pourtant redoutable – se pose : peut-on encore s'autoriser à parler de constructions nouvelles ? Faut-il même les autoriser ? Ne faut-il pas se concentrer sur l'existant, « faire avec » en d'autres termes ?
Ces préoccupations interrogent jusqu'au fondement des procédures administratives du Code de l'urbanisme.
La question des constructions nouvelles ne doit cependant pas être éludée. Bien au contraire, elle est essentielle pour au moins deux raisons.
D'une part, au-delà de ses bénéfices économiques et sociaux, l'acte de construire peut répondre à un besoin et une utilité que l'existant n'offre pas.
D'autre part, la transformation de l'existant conduit parfois nécessairement à faire table rase du passé pour reconstruire du neuf, tant il est vrai que les vestiges passés ne sont pas toujours conciliables avec de nouveaux usages. C'est notamment le cas des ouvrages conçus de telle sorte qu'il est très difficile, voire impossible, de les faire « muter » en un autre usage.
Pour aborder ces questions importantes, il convient de préciser les points cardinaux de la notion de construction nouvelle (§ I), avant d'en venir à la nature de l'autorisation requise, depuis le principe de la soumission à permis de construire (§ II) jusqu'aux exceptions résultant des constructions nouvelles soumises à déclaration préalable (§ III), et de celles dispensées de toute autorisation d'urbanisme (§ IV). Un cas particulier pour finir : celui des constructions précaires (§ V).
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La notion de construction nouvelle
– Plan. – Nous verrons successivement quels sont les critères qui permettent d'identifier une construction nouvelle (A), et ceux qui sont indifférents à cette qualification (B).
Le principe du permis de construire pour les constructions nouvelles
– Le principe du permis de construire depuis 2005. – L'article R. 421-1 du Code de l'urbanisme complète le principe de 1943-1945 en précisant que toute construction nouvelle qui n'est pas dispensée de permis de construire en vertu d'un texte particulier est soumise à l'obtention d'un tel permis.
Les constructions nouvelles soumises à déclaration préalable
– La déclaration préalable pour quelles constructions ? – En application de l'article L. 421-4 du Code de l'urbanisme, certaines opérations de construction nouvelle échappent au permis de construire.
Les constructions nouvelles dispensées de toute autorisation d'urbanisme
– Dispense spéciale pour les Jeux olympiques de 2024. – Un autre exemple des plus actuels de la mise en pratique de ces dispositions est celui des installations temporaires qui seront mises en place à l'occasion des Jeux olympiques de 2024 à Paris, qui sont ainsi dispensées d'autorisation d'urbanisme.
Les constructions temporaires
– Plan. – Le Code de l'urbanisme réserve un traitement particulier au cas des ouvrages qui sont certes des constructions, mais qui n'ont pas vocation à durer dans le temps.