- les acquéreurs de biens immobiliers situés dans les zones susceptibles d'être atteintes par le recul du trait de côte doivent être informés par le vendeur de l'existence des risques correspondants ;
- lorsque l'immeuble objet du contrat est soumis aux obligations prévues par l'article L. 121-22-5 du Code de l'urbanisme, l'article L. 125-5 précité précise en son IV que « le vendeur ou le bailleur de l'immeuble est tenu d'en informer l'acquéreur ou le locataire dans l'état des risques mentionné aux I, I bis et II du présent article ».
Les informations juridiques
Les informations juridiques
- concernés par l'horizon temporel de trente ans, pour lesquels la constructibilité est limitée, et pour lesquels il convient de distinguer entre les zones urbanisées et les zones non urbanisées ;
- concernés par l'horizon temporel de trente à cent ans, pour lesquels il n'y a pas d'interdiction de construire, mais un risque de démolition devenant effectif, lorsque, dans cet intervalle temporel, la sécurité des personnes sera menacée et ne pourra plus être assurée au-delà d'un délai de trois ans. Il sera nécessaire, en pareille hypothèse, d'expliquer les modalités de mise en œuvre de la démolition, le sujet de la consignation susceptible d'intervenir, voire même de régler le sort de cette consignation si elle a déjà eu lieu .
Le doute du praticien sur le contenu de son acte
Si l'intention du législateur d'informer l'acquéreur est louable, nous devons constater, comme
le souligne Jacques Lafond, que la « mise en parallèle [du Code de l'urbanisme et du Code de
l'environnement] laisse perplexe quant à la nature exacte et à l'importance des informations à
fournir »
. En effet, plusieurs textes sont à combiner, d'où les risques d'omission ou de confusion.
Par ailleurs, faut-il simplement reproduire les articles correspondant aux règles de la zone
concernée, dont la lecture et la compréhension ne sont pas aisées, ou détailler précisément les
prescriptions en question ? C'est la seconde solution qu'il faudra préférer, mais la tâche
n'est pas simple pour le rédacteur qui devra faire preuve de vigilance et rechercher, dans
l'instruction de ses dossiers de vente, bail, ou constitution de sûreté, si le bien acquis est
situé dans les zones concernées, et par suite rechercher également avec précision la date de la
construction ou de l'extension.