L'information des parties
L'information des parties
Les informations graphiques
- à titre obligatoire, les communes dont le territoire n'est pas couvert par un plan de prévention des risques littoraux prescrit ou approuvé sont tenues d'établir une carte locale d'exposition dudit territoire au recul du trait de côte ;
- à titre optionnel, les communes dont le territoire est couvert par un plan de prévention des risques littoraux prescrit ou approuvé peuvent prévoir d'établir une carte locale de projection du recul du trait de côte. Si la carte n'est pas établie, les dispositions du PPRL continueront de s'appliquer, mais la commune ne pourra pas utiliser les nouveaux outils prévus par la loi Climat et Résilience.
- une synthèse des études techniques prises en compte pour délimiter ces zones dans le document graphique du règlement ;
- et, si elles ont été prises en compte pour procéder à cette délimitation, une synthèse des actions de lutte contre l'érosion côtière et des actions issues des stratégies locales de gestion intégrée du trait de côte mises en œuvre par les collectivités territorialement compétentes.
- la procédure doit être engagée au plus tard un an après la publication de la liste des communes concernées ;
- et l'entrée en vigueur doit avoir lieu dans un délai de trois ans suivant l'engagement de la procédure d'évolution. à défaut, une carte de préfiguration des zones d'exposition, dite « carte de préfiguration des zones exposées au recul du trait de côte » (« pré-ZERTC »), doit être adoptée par l'autorité compétente avant cette échéance, carte qui sera applicable jusqu'à l'entrée en vigueur du document d'urbanisme mis à jour .
- les cartographies d'exposition au recul du trait de côte des territoires exposés ;
- des actions de recomposition des territoires dans le cadre de projets partenariaux d'aménagement (PPA) ;
- ainsi que des travaux d'adaptation ou de relocalisation, notamment pour l'hôtellerie de plein air et les campings.
Les informations juridiques
- les acquéreurs de biens immobiliers situés dans les zones susceptibles d'être atteintes par le recul du trait de côte doivent être informés par le vendeur de l'existence des risques correspondants ;
- lorsque l'immeuble objet du contrat est soumis aux obligations prévues par l'article L. 121-22-5 du Code de l'urbanisme, l'article L. 125-5 précité précise en son IV que « le vendeur ou le bailleur de l'immeuble est tenu d'en informer l'acquéreur ou le locataire dans l'état des risques mentionné aux I, I bis et II du présent article ».
- concernés par l'horizon temporel de trente ans, pour lesquels la constructibilité est limitée, et pour lesquels il convient de distinguer entre les zones urbanisées et les zones non urbanisées ;
- concernés par l'horizon temporel de trente à cent ans, pour lesquels il n'y a pas d'interdiction de construire, mais un risque de démolition devenant effectif, lorsque, dans cet intervalle temporel, la sécurité des personnes sera menacée et ne pourra plus être assurée au-delà d'un délai de trois ans. Il sera nécessaire, en pareille hypothèse, d'expliquer les modalités de mise en œuvre de la démolition, le sujet de la consignation susceptible d'intervenir, voire même de régler le sort de cette consignation si elle a déjà eu lieu .
Le doute du praticien sur le contenu de son acte
Si l'intention du législateur d'informer l'acquéreur est louable, nous devons constater, comme
le souligne Jacques Lafond, que la « mise en parallèle [du Code de l'urbanisme et du Code de
l'environnement] laisse perplexe quant à la nature exacte et à l'importance des informations à
fournir »
. En effet, plusieurs textes sont à combiner, d'où les risques d'omission ou de confusion.
Par ailleurs, faut-il simplement reproduire les articles correspondant aux règles de la zone
concernée, dont la lecture et la compréhension ne sont pas aisées, ou détailler précisément les
prescriptions en question ? C'est la seconde solution qu'il faudra préférer, mais la tâche
n'est pas simple pour le rédacteur qui devra faire preuve de vigilance et rechercher, dans
l'instruction de ses dossiers de vente, bail, ou constitution de sûreté, si le bien acquis est
situé dans les zones concernées, et par suite rechercher également avec précision la date de la
construction ou de l'extension.