Les difficultés d'application de la politique du ZAN

Les difficultés d'application de la politique du ZAN

La construction de la politique du ZAN
– La levée de boucliers des élus locaux. – Rapidement après l'adoption de la loi Climat et Résilience, les élus locaux ont protesté contre les difficultés de mise en œuvre de la politique du ZAN. Le malaise est remonté au sommet de l'État, comme en témoigne la circulaire du 7 janvier 2022. Pour répondre à leurs « inquiétudes », le Premier ministre demande aux préfets d'expliquer que « les enjeux de limitation de la consommation d'espaces et de l'artificialisation des sols doivent être conciliés avec une politique ambitieuse de relance de la construction durable, d'accueil et de relocalisation des activités industrielles et de revitalisation des territoires urbains et ruraux » et que le ZAN ne signifie « en aucun cas l'arrêt des projets d'aménagement et de construction ». Mais les inquiétudes des élus ne se sont pas dissipées et se sont même renforcées après la parution, le 29 avril 2022, du décret no 2022-762, dit décret « SRADDET » (§ I), et du décret no 2022-763, dit décret « nomenclature (§ II).
Le décret no 2022-762 du 29 avril 2022
– Le rôle des SRADDET dans la lutte contre l'artificialisation des sols. – L'article 194 de la loi Climat et Résilience a prévu que les documents de planification régionale intègrent des objectifs de lutte contre l'artificialisation des sols. Les schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET), dont le contenu est modifié par le décret no 2022-762 du 29 avril 2022, déclinent les objectifs au niveau infrarégional.
Le décret no 2022-763 du 29 avril 2022
– La nomenclature des sols. – Très attendu par tous les acteurs, le décret no 2022-763 du 29 avril 2022 a notamment établi la nomenclature des surfaces artificialisées ou non artificialisées, depuis lors redéfinies par le décret no 2023-1096 du 27 novembre 2023.