La commission a établi un premier projet de texte consacrant le bail réel immobilier, destiné à se substituer au bail à construction et au bail emphytéotique qui seraient devenus inadaptés à certains besoins de la pratique. Il s'agit d'un bail de longue durée (entre dix-huit et quatre-vingt-dix-neuf ans) qui confère au preneur un droit réel sur un immeuble bâti (y compris un lot de copropriété) ou non bâti. En vertu de ce droit, le preneur peut réaliser des constructions ou améliorations nouvelles. Le droit réel immobilier conféré par le bail porte également sur le sol et les constructions existantes. Les constructions et améliorations nouvelles sont, en cours de bail, la propriété du preneur et deviennent celle du bailleur en fin de bail, les constructions existantes restant la propriété de ce dernier. Toutefois, le texte prévoit que les parties « peuvent convenir de leurs droits respectifs de propriété tant sur les constructions existantes que sur les constructions ou ouvrages à réaliser ».