Le champ d’application des baux

Le champ d’application des baux

Repenser les rapports entre bailleurs et locataires
– Deux statuts impératifs. – Le statut protecteur du locataire de logement est d’ordre public. Il résulte des dispositions de la loi no 89-462 du 6 juillet 1989 (Section I) . Toutefois, au début du XXI e siècle, des critiques sont apparues quant à son caractère inadapté aux situations dites « de mobilité » (notamment professionnelle) du locataire. De plus, ce statut protecteur était a priori un frein pour certains bailleurs, qui hésitaient à mettre sur le marché des logements meublés. Plutôt que d’assouplir les règles de 1989, au risque de porter préjudice à une majorité de locataires, le législateur a créé en 2018 un second statut, également d’ordre public : le bail mobilité (Section II). Il est donc essentiel de déterminer précisément le champ d’application respectif de chacun de ces deux statuts.
Le champ d’application de la loi de 1989
– Une complexité certaine… – Déterminer si une convention entre dans le champ d’application de la loi de 1989 demeure une tâche complexe. Certaines conventions réunissant les conditions de l’article 2 de la loi de 1989 sont soumises à toutes ses dispositions ; d’autres y sont soumises seulement pour partie ; d’autres encore sont exclues en totalité de son champ d’application.
Le champ d’application du bail mobilité
– Le dernier-né des baux. – Le bail mobilité constitue l’une des mesures phares de la loi no 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dite « loi Elan ». Il s’insère au sein du titre III « Répondre aux besoins de chacun et favoriser la mixité sociale », chapitre Ier « Favoriser la mobilité dans le parc social et le parc privé », intitulés qui ont le mérite d’exprimer clairement l’action du gouvernement alors en place face au marché locatif.