– Le nouveau monde du droit et de la cyberjustice. – Les professionnels du droit sont également confrontés à l'incursion du numérique dans toutes les disciplines
V. infra, nos
et s.
. Le principe d'équivalence de la valeur probatoire des écrits sur support papier et numérique a été mis en œuvre dès l'an 2000
L. no 2000-230, 13 mars 2000, portant adaptation du droit de la preuve aux technologies de l'information et relative à la signature électronique : JO 14 mars 2000, p. 3968.
et est aujourd'hui inscrit à l'article 1366 du Code civil
V. infra, nos
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.
Depuis la loi Lemaire, les juridictions sont tenues de mettre gratuitement à la disposition du public l'ensemble de leurs décisions en ligne
L. no 2016-1321, 7 oct. 2016, pour une République numérique, dite « loi Lemaire » : JO 8 oct. 2016, no 0235 ; COJ, art. L. 111-13.
. Ces dispositions trouvent naissance dans la directive du Parlement européen de 1999, puis ont été transposées dans l'arsenal juridique français en 2019
PE et cons. UE, dir. 99/93/CE, 13 déc. 1999, sur un cadre communautaire pour les signatures électroniques ; L. no 2019-222, 23 mars 2019, de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, art. 33 ; D. no 2020-797, 29 juin 2020, relatif à la mise à disposition du public des décisions des juridictions judiciaires et administratives et administratives : JO 30 juin 2020, no 160 (legifrance, Décret n° 2020-797 du 29 juin 2020 relatif à la mise à la disposition du public des décisions des juridictions judiciaires et administratives">Lien).
. La Cour de cassation assume la responsabilité de l'open data des décisions judiciaires rendues
COJ, art. R. 111-10, al. 1.
, tandis que le Conseil d'État assume celles de l'ordre administratif
CJA, art. R. 741-13, al. 1.
. Le respect de la vie privée est assuré grâce à un système algorithmique d'anonymisation automatisée. Le nombre de jugements en matière judiciaire atteint les quatre millions. Pourtant la Cour de cassation n'a pu en publier que treize mille environ
B. Pireyre, Éthique et régulation : quel rôle pour la puissance publique dans le développement de la LegalTech au service de la justice ?, Forum parlementaire de la LegalTech « La technologie au service de la justice » – table ronde no 3, 18 juin 2018.
. L'analyse de la jurisprudence de la Cour de cassation est en pleine mutation
Cour de cassation, cycle « Numérique, droit et société – Introduction générale » (2020-2021) (www.courdecassation.fr/venements_23/direct_live_stream_cour_8440/suivre_direct_38041.html">Lien).
. La numérisation des arrêts incite la plus haute juridiction à s'intéresser aux arrêts des cours d'appel. L'une de ses craintes est la méconnaissance du système de programmation de l'analyse des décisions. Le concepteur ignore le nombre de paramètres de l'ordre du million. Il est donc impossible de trouver les corrélations entre eux, les valeurs ou le résultat fourni. Il faudrait donc admettre la notion de « risque acceptable ». Cependant, admettre cette notion est intolérable lorsque les décisions prises ont des incidences sur la vie des individus.
Déjà se pose le problème d'obsolescence du matériel informatique, donc celui du financement d'une telle évolution alors que nous ne sommes qu'à l'aube de la troisième révolution majeure de notre ère.
De même, la manière dont on saisit la justice a opéré une mutation vers le numérique. Le système de pré-plainte en ligne concernant l'atteinte aux biens ou à la personne est disponible pour toute personne s'estimant victime d'une infraction
www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/">Lien
.
Le portail du justiciable
Le ministère de la Justice a lancé un service numérique d'accessibilité du justiciable au service public de la Justice.
Source : www.justice.fr/">Lien
Tableau illustratif des États membres du Conseil de l'Europe ayant introduit l' des décisions judiciaires en 2016 (Q62-4 du questionnaire d'évaluation)
https://rm.coe.int/charte-ethique-fr-pour-publication-4-decembre-2018/16808f699b">Lien