– L'opportunité de la procédure collective. – Le risque encouru par le chef d'entreprise se traduit par l'impossibilité de faire face au remboursement de ses dettes, et de devoir assumer des contentieux à titre personnel, engendrant in fine la cessation des paiements, ayant pour conséquence un redressement et/ou une liquidation judiciaire.
L'article L. 631-1 du Code de commerce dispose : « Il est institué une procédure de redressement judiciaire ouverte à tout débiteur mentionné aux articles L. 631-2 ou L. 631-3 qui, dans l'impossibilité de faire face au passif exigible avec son actif disponible, est en cessation des paiements. Le débiteur qui établit que les réserves de crédit ou les moratoires dont il bénéficie de la part de ses créanciers lui permettent de faire face au passif exigible avec son actif disponible n'est pas en cessation des paiements ».
Depuis le 1er janvier 2006, tout entrepreneur individuel en état de cessation de paiement peut bénéficier de l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire. Sur le principe, il va alors engager tout son patrimoine sans distinction (Sous-section I). En cas de faute ou d'erreurs de gestion, des sanctions pourront être prises (Sous-section II). Néanmoins le législateur, attentif aux conséquences d'une telle procédure sur la personne de l'entrepreneur, a prévu des atténuations et des limitations (Sous-section III).