Après plusieurs tentatives avortées, la fiducie a été introduite dans notre droit par la loi no 2007-211 du 19 février 2007 (JO 21 févr. 2007).
Pour des développements sur ce point, nous proposons ici des extraits des rapports des 104e et 107e Congrès des notaires de France :
106e Congrès des notaires de France, Bordeaux, p. 551 et s.
107e Congrès des notaires de France, Cannes, p. 894 et s.
Véritable révolution juridique initiée par le sénateur Philippe Marini, la possibilité de recourir à la fiducie est un progrès permettant d'assurer à notre droit une véritable compétitivité à l'international, notamment face au trust, alors même que la loi ne fait aucune référence au trust anglo-saxon.
On parle de « fiducie à la française », conçue comme complètement différente et indépendante de l'institution anglo-saxonne qui se réfère essentiellement à la Common Law.
Pour autant, la question de l'attractivité de la fiducie face au trust reste vive puisque les limites posées par la loi de 2007 ne permettent pas aux particuliers d'user de la fiducie avec autant de souplesse qu'ils le souhaiteraient pour gérer leur patrimoine.
Le législateur a introduit la fiducie dans notre droit, mais a laissé le poids fiscal – notamment dans le cas particulier de la fiducie-libéralité – peser partout où il entendait voir continuer s'appliquer l'ordre public.