Les vérifications opérées par la technologie blockchain ne portent pas sur le contenu des données transmises. Il peut donc y avoir un décalage entre les données inscrites sur la blockchain et les données réelles servant de support à l'alimentation de la blockchain. En d'autres termes, il n'y a aucune certitude quant à l'intégrité des informations conservées sur la blockchain. Car, c'est bien ici que repose la question essentielle de cette technologie. La technologie blockchain ne permet pas de vérifier la véracité de l'information contenue dans un document. Elle permet tout au plus de prouver que les informations qui y circulent n'ont pas été falsifiées
A. Bensoussan, Blockchain : de la technologie des algorithmes à la technique juridique : Dalloz IP/IT juill.-août 2019, p. 420 et s.
. Une blockchain n'est qu'un registre, dont le contenu est simplement déclaratoire
J.-M. Mis, Les technologies de rupture à l'aune du droit : Dalloz IP/IT juill.-août 2019, p. 425 et s.
. Rien ne garantit que l'information intégrée à l'origine soit vraie. De plus, la fonction de hachage ne permet pas de retrouver le contenu d'origine du support enregistré, réduit à une simple empreinte
V. supra, no , sauf à lier (avec un lien hypertexte par exemple) l'empreinte avec son support.
. Dans de telles conditions, la sécurité juridique des contractants ne peut être assurée.
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