Les menaces aux graves conséquences

Les menaces aux graves conséquences

– La pollution de l'air. – Dans un rapport rendu public le 6 mars 2017, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus d'un quart des décès d'enfants de moins de cinq ans est attribuable à la pollution de l'environnement.
En France, l'attention est principalement attirée sur la dégradation de l'environnement atmosphérique du fait de l'automobile. Le smog 1490551274075, ce brouillard coloré, mélange de différents polluants gazeux, accompagne de plus en plus fidèlement la vie dans les grandes villes. Ses conséquences sur la santé humaine 1490447687788n'étant plus à démontrer, les pouvoirs publics s'essaient à des dispositifs anti-voitures 1490648727532, mais aussi à la diminution des nuisances environnementales de chaque véhicule. Les résultats de ces mesures restent sujets à caution.
– La pollution de l'eau. – L'OMS précise dans son rapport que la pollution de l'eau est également une source majeure de difficulté. Cette inquiétude quant à la dégradation de la qualité de l'eau peut paraître incongrue, alors qu'en 2010 une résolution des Nations unies a reconnu un droit à l'eau potable pour tous et que l'alimentation des villes en eau potable a toujours été une priorité absolue. Et pourtant, « un terrien sur sept n'a pas accès à une eau potable de qualité » 1490645312817.
Cette pollution de l'eau provient d'un peu partout, mais elle passe très régulièrement par la pollution du sol et du sous-sol puisque les nappes phréatiques et les courants souterrains sont en contact permanent avec une terre de moins en moins naturelle et de plus en plus gorgée de produits chimiques.
– La surconsommation énergétique. – Entre 1970 et 2000, la consommation énergétique mondiale a doublé. Un nouveau doublement est prévisible d'ici 2050. Ce problème mondial pose la question de l'économie des ressources fossiles, fournissant plus de 80 % de l'approvisionnement énergétique de la planète. Les réserves de pétrole, de gaz et d'uranium pourraient être épuisées avant la fin du siècle, celles de charbon d'ici 200 ans 1490453613957. Un rapport de mars 2017 de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) alerte même sur la possibilité que la production de pétrole brut soit insuffisante à satisfaire la demande dès le début des années 2020 1491594625507.
Dans l'Hexagone, la production d'énergies renouvelables est encore très insuffisante pour ne serait-ce qu'envisager de ne plus puiser dans les ressources fossiles 1494090514824. Et plus la demande en énergie sera forte, plus la surconsommation sera pénalisante. Le législateur a conscience de l'importance des enjeux, comme le prouve la création de l'ADEME 1490451942578.
Il est fondamental de diminuer la consommation générale d'énergie, en diminuant la demande plutôt qu'en augmentant l'offre. L'importance de la lutte contre le gaspillage est renforcée par la faiblesse du taux d'indépendance énergétique de la France, inférieur à 60 % 1490450918750.
En matière de chauffage, tout est bon pour encourager la limitation des pertes thermiques, des slogans imposés 1490452430047aux aides fiscales de rénovation de l'immobilier 1490452517329, en passant par la promotion de l'innovation, comme la domotique ou les compteurs intelligents. Là encore, les résultats sont mitigés.
– La déforestation. – On estime que treize millions d'hectares de forêt disparaissent chaque année dans le monde 1490551753743. Si les raisons de cette déforestation sont nombreuses 1490552150654, ses conséquences sont catastrophiques pour la planète. Outre qu'elle libère dans l'atmosphère le carbone stocké par la végétation, contribuant au cercle vicieux du réchauffement climatique 1515834256954, la déforestation ravage les écosystèmes et la biodiversité 1490554119842. Ces systèmes naturels reposant sur un équilibre fragile auquel chaque catégorie d'êtres vivants apporte sa contribution, une déforestation non maîtrisée entraîne des extinctions en chaîne d'espèces animales et végétales. Plus que l'arrivée du symbolique koala ou de l'emblématique panda au cimetière des éléphants où le « dodo » les attend, la véritable menace de disparition des écosystèmes plane dans les mots faussement attribués à Albert Einstein : « Si l'abeille disparaissait de la surface du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre ».
– La pénurie alimentaire. – Plus d'un milliard d'êtres humains ne mangent pas à leur faim. Et pourtant non seulement l'agriculture mondiale produit à ce jour suffisamment pour fournir un régime équilibré à chaque Terrien, mais elle paraît au surplus en mesure de relever le défi d'une augmentation de la production en proportion des demandes prévisibles des trente prochaines années 1491067657314, à condition de faire des efforts auxquels tous ne sont pas prêts à consentir !
La France n'a pas oublié que le labourage et le pâturage ont été longtemps ses deux mamelles 1491507678504. C'est sans doute en souvenir de ce passé paysan que, les uns après les autres, les politiciens défendent de toute l'ardeur de leurs belles paroles le principe d'un maintien en l'état des zones agricoles. Mais tout principe connaît des exceptions. Et elles sont d'autant plus faciles à mettre en place que la nourriture est abondante.
La France n'est pas à l'abri des menaces graves pesant sur le monde. Mais les principaux risques présentant moins d'urgence que dans d'autres pays, elle s'y prépare à son rythme, concentrant principalement son énergie sur des menaces plus locales liées à l'aménagement du territoire.