Dans les campagnes, les risques liés au numérique sont moindres (A) ; la dépendance également (B).
Les atouts du numérique sans ses méfaits
Les atouts du numérique sans ses méfaits
Des risques amoindris
– Un
black-out
de moindre conséquence. – Le 21 octobre 2016, un très grand nombre de sites internet de premier ordre (Twitter, PayPal, Netflix, etc.) sont soudain devenus inaccessibles. Une attaque DDos avait noyé dans le flot d'un botnet infecté par le malware Mirai, les serveurs de Dyn en charge de reconnaître les DSN faisant le lien entre les adresses IP et les URL
1485985752781. Ces données techniques compréhensibles des seuls initiés n'ont aucun intérêt en soi. En revanche, elles révèlent que l'armée informatique dont les hackers malveillants avaient pris le contrôle n'était pas constituée d'ordinateurs dont ils avaient réussi à « cracker » le mot de passe, mais de simples objets connectés. À l'époque des faits, ces appareils n'étaient que six milliards. Ils devraient être plus de vingt milliards en 2020
1485985297027. Et ils ont presque tous un mot de passe ridiculement facile à percer (0000, 1234, admin…), ne changeant pas entre l'usine et le domicile de son propriétaire.
La ville est en train de devenir dépendante d'un numérique envahissant tous les univers urbains. Dès lors, une cyberattaque géante serait de nature à déstabiliser toutes les métropoles.
La ruralité semble à l'abri d'une telle dépendance
1503084675571. Si elle en a besoin pour travailler à égalité de chance avec son voisin urbain, elle trouve sa liberté ailleurs que dans les algorithmes, fussent-ils présentés comme le nec plus ultra de l'écologie par la réduction des consommations.
Une moindre dépendance
– Une ubérisation limitée. – Le numérique est le terreau de l'ubérisation. Mais l'ubérisation est-elle une bonne chose
1503852390134 ? Pour chaque secteur économique concerné, elle permet des gains de productivité et une baisse des coûts favorable aux consommateurs
1503837889699. Mais ses détracteurs prophétisent une augmentation sensible du chômage dans les professions où elle concurrence les institutions en place
1503838341628, ainsi qu'un risque accru de délocalisation. Surtout, la fiscalité inadaptée aux secteurs ubérisés prive les finances publiques françaises de rentrées très importantes, tant en impôts qu'en charges
1503839482615.
Le numérique des zones rurales connaît bien évidemment ces risques, mais il en est beaucoup moins dépendant.
– Le lien social. – Il semble que le lien social n'ait jamais profondément évolué dans le monde rural. Dans un bourg, tout le monde connaissant tout le monde, les amitiés sont sincères et les haines farouches. L'arrivée du numérique n'est pas de nature à transformer des comportements implantés depuis des siècles. Les habitants des villages ne changeront pas, laissant la geek attitude
1503840243065aux citadins.