L'éducation

L'éducation

– Une école fermée, la mort d'un village. – Chaque année, au moment de la rentrée des classes, certains villages retiennent leur souffle, espérant que la nouvelle carte scolaire ne les contraigne pas à fermer les portes de leur école. Car une école qui ferme, c'est un village qui meurt. Avant de penser à gagner une population venant de l'extérieur, il importe de ne pas perdre celle du cru. Or, les enfants qui partent sont bien souvent suivis par leurs parents, soucieux du bien-être de leur progéniture, susceptible d'être terni par un internat ou un abus de transports scolaires.
– Le calice jusqu'à la lie. – L'affectation des enseignants relève de l'État 1503072689341, fondant sa décision de supprimer un poste uniquement sur l'analyse prévisionnelle du nombre d'élèves 1503078256537, y compris pour les écoles à classe unique. L'inspecteur d'académie a le pouvoir de supprimer un poste s'il estime que les prévisions d'inscriptions scolaires sont volontairement gonflées pour éviter la fermeture 1503078561931. La situation est analysée année par année, quand bien même la commune assure mener une politique d'accueil des familles devant conduire à terme à un accroissement des effectifs.
Quand le maire et son équipe ont perdu la bataille de l'instituteur, ils doivent encore boire le calice jusqu'à la lie, la fermeture des établissements scolaires relevant d'une décision du conseil municipal, après avis du préfet du département 1503081899092.
Quid de l'école numérique ? – Les enfants ont besoin de cet encadrement donné de manière séculaire par le maître ou la maîtresse, figure de proue de l'Éducation nationale, symbole de l'égalité affichée de tous les Français. Peut-on se passer de ces personnes si estimées et les remplacer par des ordinateurs ? L'école numérique peut-elle être une solution alternative ? Ce scénario est difficile à imaginer mais il n'est pas à exclure, les facteurs de temps et de lieu n'étant plus fondamentalement constitutifs de l'acte d'enseigner.