La politique du logement

La politique du logement

– Les raisons du besoin de logements en France. – Au 1er janvier 2017, la France comptait 66 991 000 habitants, à quelques unités près 1486067781820, soit 265 000 personnes de plus que l'année précédente 1490250371340. Depuis 2006, la population du pays a augmenté d'environ 3,3 millions d'habitants.
Par ailleurs, la taille des ménages continue sa diminution, ne comptant plus qu'une moyenne de 2,2 personnes en 2013, contre 2,4 en 1999 1504121683878, avec notamment 22 % de familles monoparentales en 2014, contre 17,7 % en 2005 et seulement 7,7 % en 1968.
Ainsi, il faut loger de plus en plus de personnes, réparties dans des familles partageant de moins en moins le même toit 1490904265289. La nécessité d'une production forte de logements relève dès lors d'une simple équation mathématique.
– L'insuffisance de la production de logements. – Il est d'autant plus difficile de connaître précisément les chiffres du mal-logement en France 1490905106238que sa définition évolue au gré des rapports 1497032445465et de l'augmentation des normes sociales et du niveau de vie 1497033209538. Le seuil de surpopulation défini par l'INSEE 1505160537111n'est à cet égard qu'un des facteurs de l'indécence d'un logement.
Il existe cependant un consensus pour reconnaître l'insuffisance actuelle du nombre de logements. Ainsi, de 2006 à 2013 en Île-de-France, le nombre de résidences principales n'a augmenté que de 31 500 unités en moyenne chaque année, quand les besoins réels de la population sont estimés à 70 000 nouveaux logements par an sur la même période 1492521499887.
– Les risques liés à l'habitat. – Un pays incapable de loger convenablement ses habitants encourt des risques de différentes natures.
Les risques sanitaires sont bien évidemment les plus connus 1508268956462. Le saturnisme est ainsi une conséquence directe du mal-logement. Mais les intoxications au monoxyde de carbone liées à un système de chauffage défaillant ou les maladies découlant de l'insalubrité d'un logement sont plus fréquentes encore.
Quant aux problèmes liés à une promiscuité dopée par l'inflation du coût du logement, ils ne sont pas quantifiables puisque psychologiques, mais ils existent également.
– La recherche de mixité sociale. – La recherche de mixité sociale est une manière de lutter contre les risques sociétaux attachés au logement, à l'heure où les villes nouvelles et les quartiers sensibles sont des symboles de l'insécurité. Les collectivités territoriales cherchent dans la mixité sociale la solution aux problèmes du « vivre ensemble ». Les grands ensembles immobiliers construits dans les années 1950 à 1970 pour loger les salariés français n'ont pas été conçus comme des produits ségrégatifs. Mais, qu'on le veuille ou non, ils le sont devenus 1491137121809.
Pour autant, l'histoire récente démontre que le mélange de populations ayant appris à vivre séparément ne se fait pas naturellement. Il n'est possible qu'au moyen de deux types d'actions volontaristes :
  • l'attraction dans les zones déclassées d'habitants n'en faisant pas partie ab initio ;
  • ou l'offre de relogement des populations ghettoïsées en dehors des quartiers sensibles.
Ces politiques correspondent à deux visions opposées : l'incitation d'un côté 1491136696521, la contrainte de l'autre 1491137011236.
Ce besoin de mixité se manifeste dans les rapports entre les centres-villes et les banlieues, mais également dans l'équilibre nécessaire entre ruralité et urbanité.
Il dépasse le cadre social du logement pour envahir le domaine économique.