La nécessité de soutenir l'agriculture

La nécessité de soutenir l'agriculture

– Des aides indispensables pour la survie des agriculteurs. – Les objectifs environnementaux de la PAC masquent parfois son objectif premier, consistant à assurer des revenus stables aux exploitants. Une étude réalisée en France en 2015 dévoile qu'en moyenne, les actifs agricoles non salariés perçoivent 29 900 € de subventions 1506245603650, représentant en moyenne 82 % de leur résultat courant avant impôt. Sans subvention, 54 % des exploitations auraient eu un résultat courant avant impôt négatif. La dépendance aux aides PAC est encore plus marquée dans les filières d'élevage : 85 % des élevages bovins viande et 77 % des élevages ovins auraient eu des résultats négatifs en l'absence de subventions.
– Des aides en déclin par rapport aux autres puissances agricoles. – Dans l'inconscient collectif, le soutien financier de l'agriculture est une particularité européenne. Il n'en est rien, bien au contraire. Alors que les aides européennes diminuent année après année, les autres puissances agricoles telles que la Chine, les États-Unis et le Brésil renforcent leurs efforts budgétaires depuis la crise mondiale de 2007-2008 1506246948508. Le déclin des aides européennes montre une certaine désaffection pour les questions agricoles à l'échelle de l'Union, mais également au niveau des États membres. Or, si les objectifs de production sont satisfaits en Europe, les préoccupations actuelles sont mondiales. Dans les vingt prochaines années, la population mondiale augmentera de deux milliards. Plus de la moitié de cette croissance concernera l'Afrique et le Moyen-Orient, soit les portes de l'Europe. Dans le même temps, l'impact du réchauffement climatique se fera principalement ressentir dans ces territoires. La combinaison de ces deux facteurs conduit à considérer la politique agricole de l'Europe comme un enjeu majeur de l'aménagement du territoire à l'échelle planétaire.

La politique agricole des autres grandes puissances

Les États-Unis :
La politique agricole des États-Unis, dénomméeFarm Bill, part du postulat que les marchés ne permettent pas d'assurer un développement agricole et une sécurité alimentaire durables. Dans le pays du libéralisme économique, l'idée est de garantir un revenu aux agriculteurs grâce à des dispositifs contracycliques 1506249220881. LeFarm Bill2014-2018 a fait le choix d'éliminer les paiements directs et d'élargir le programme d'assurance-récolte subventionné. Les primes sont subventionnées à hauteur de 62 %. Les agriculteurs reçoivent l'appui de ces assurances récoltes les années de chute des prix ou de catastrophe météorologique.
La Chine :
La politique chinoise repose sur un système de régulation ressemblant aux mécanismes de l'ancienne politique agricole commune : prix garantis et quotas, complétés par un dispositif de stockage public pour les principales céréales. Les prix garantis chinois sont devenus, au fil du temps, supérieurs aux prix mondiaux d'environ 30 à 40 %.
La Russie :
En Russie, l'agriculture est redevenue une priorité nationale en 2005 avec l'objectif d'atteindre l'autosuffisance alimentaire en 2020.