Des aspirations différentes

Des aspirations différentes

– Le rapport aux transports. – La génération Y invente un nouveau rapport aux transports, en inversant la dépendance à l'automobile 1489439114136. La génération Z suit son exemple et l'amplifie 1492547137046.
Certains extrapolent même que l'ancrage des transports doux comme le vélo dans le comportement de cette nouvelle génération devrait entraîner un déclin progressif et continu de l'automobile.
– L'environnement. – Wikipédia indique que la génération Y est née avec les débuts de l'écologie.
Elle se manifeste par une lutte anti-gaspillage 1489527733020, ainsi que par une volonté de simplification et de purification 1489527699418. Dans cette quête, beaucoup ne recherchent plus le bonheur dans la possession, qui était un des buts principaux des générations précédentes. Ils préfèrent la nouvelle économie collaborative, proposant de louer, de partager, de troquer comme d'acheter en groupe. Les sites de covoiturage comme BlaBlaCar, d'achat d'occasion comme eBay ou Le Bon Coin, de location pour courts séjours comme Airbnb, créations de la génération Y, deviennent si populaires qu'ils entraînent l'adhésion de personnes de toutes générations. Dans la même veine, le DIY (Do It Yourself) et le PIY (Produce It Yourself) préfigurent sans doute l'explosion des potagers de balcon.
Ces modèles de comportement apparaissent comme un ballon d'oxygène pour une planète en surexploitation 1489783677247. Ils initient également une prise de conscience générale sur l'importance des efforts à faire par chacun pour le bien-être de tous. Mais si les sacrifices partagés sont tolérables, ils sont vécus comme une injustice inacceptable lorsqu'ils profitent à ceux qui s'y soustraient.
– Résumé des besoins individuels. – Il existe bien entendu d'autres besoins, plus ou moins prégnants selon les individus et les générations : sécurité, salubrité (besoin ravivé à chaque grève des éboueurs ou lors de visites dans certains pays étrangers), grands espaces, verdure, rapports humains, etc., qui influeront toujours sur le choix du lieu de vie de certains 1489440912988.
Mais, dans les grandes lignes, la ville utopique capable de satisfaire les aspirations individuelles de toutes les générations devra fournir à tous, de préférence facilement et à profusion, de la nourriture, un toit, des soins, une formation, de l'emploi et des commerces, des transports, des loisirs, du numérique et un environnement compatible avec le futur.
L'exode rural au cours du temps s'est toujours fondé sur ces besoins individuels : la ville a toujours été l'Eldorado comblant les besoins. Il n'y a aucune raison que les choses changent à cet égard, si ce n'est, éventuellement, le paradigme : peut-être ne s'agit-il pas de la ruée vers une ville capable d'assouvir des besoins, mais de la fuite d'un monde s'en montrant incapable. Peut-être les exilés quittent-ils un endroit ne leur fournissant pas en quantité suffisante pour leurs besoins les soins, l'éducation, l'emploi, certains loisirs, les commerces, les transports, et, à présent, le numérique.
Les collectivités ont l'obligation de veiller à fournir ces services pour conserver leur population. Mais, dans leur soif d'attractivité, elles ne doivent pas oublier que la terre, bien commun de l'humanité, est fragile aujourd'hui et le sera encore demain.