La protection par l'attribution définitive du logement
La protection par l'attribution définitive du logement
La protection offerte par les conventions de mariage
La clause de prélèvement moyennant indemnité
La clause de préciput
La protection du logement par les avantages matrimoniaux
Un régime matrimonial conventionnel peut comporter plusieurs séries de clauses dont certaines peuvent avoir pour effet de modifier la composition des masses de biens (propres et communs), d'autres aménageant la liquidation et le partage de communauté.
Ainsi les époux désireux de voir le bien propre constituant leur logement être prélevé par le conjoint survivant, au décès du prémourant même si le bien est propre à ce dernier, peuvent dans le contrat de mariage ou dans une convention matrimoniale modificative, stipuler :
1) l'apport par l'époux propriétaire du bien propre de ce bien à la communauté. Cet apport constitue un avantage matrimonial sujet à l'action en retranchement en présence d'enfant d'un premier lit. L'entrée de ce bien dans la communauté produit immédiatement ses effets. Rappelons qu'aux termes de l'article 265, alinéa 1 du Code civil, « le divorce est sans incidence sur les avantages matrimoniaux qui prennent effet au cours du mariage », cette clause n'est donc pas soumise à la révocation automatique. Toutefois, eu égard aux dispositions de l'article 265, alinéa 3 du Code civil, le contrat de mariage peut prévoir que les époux pourront reprendre les biens qu'ils auront apportés à la communauté. Il y aura donc un choix à effectuer ;
2) puis prévoir une clause de préciput portant sur ce bien devenu commun, au bénéfice de l'époux survivant, à l'occasion de la dissolution de la communauté consécutive au décès de l'un des conjoints. Cette clause de préciput peut n'être stipulée qu'au bénéfice de l'un des conjoints.
Par ailleurs, il pourrait être prévu une liquidation alternative suivant que tel ou tel événement sera ou non survenu préalablement à la dissolution de la communauté par décès. À titre d'exemple, rien ne s'oppose à ce que le bénéfice de la clause de préciput soit lié au fait que le conjoint ne dispose pas au décès d'un montant de ressources prédéterminé et indexé
.
La clause de préciput peut donc être modulée ou couplée avec d'autres clauses, de manière à parvenir au résultat souhaité par les époux. De façon générale, elle présente un réel intérêt sur le plan civil pour le conjoint survivant en lui permettant de choisir librement tout ou partie des biens qui composent le préciput, sans que la réserve des enfants nés de l'union constitue un obstacle.
Toutefois, les enfants issus d'une autre union pourront exercer l'action en retranchement. Cet avantage matrimonial peut être complété par un legs d'usufruit au profit du conjoint.
Les autres avantages matrimoniaux
La limite successorale des avantages matrimoniaux : le retranchement
L'avantage matrimonial au regard du droit des successions
Protection par attribution préférentielle du logement au survivant
- occuper le bien à titre de résidence principale ;
- être titulaire de droits en pleine propriété ou en nue-propriété sur le bien , la qualité de simple usufruitier ne suffit pas ;
- présenter sa demande d'attribution préférentielle aux copartageants. Cette demande peut être faite dès l'ouverture de la succession et jusqu'à la clôture des opérations de partage ;
- ne pas avoir été privé expressément ou tacitement de ce droit par le de cujus (legs ou attribution du logement à une autre personne).