Le tourisme des quatre saisons

Le tourisme des quatre saisons

– La locomotive économique. – Il est indéniable que le tourisme est la locomotive de l'économie montagnarde 1511966129000, et plus particulièrement les sports d'hiver, véritable vitrine mondiale 1511967656923. L'or blanc porte toujours bien son nom 1511967886885. Mais, comme toutes les autres portions du territoire, la montagne est vulnérable au réchauffement climatique, entraînant une diminution régulière de son enneigement 1511966516291. S'il est loisible de skier sous quelques latitudes ensoleillées 1511966851453, il est plus raisonnable pour les stations de basse et moyenne montagne d'imaginer et de pérenniser d'autres leviers de croissance en développant un concept de tourisme à la montagne et non plus à la neige 1511977842052.
Ces stations font l'autopromotion (A) de leur offre de tourisme à l'année (B).

L'autopromotion du tourisme

– La compétence tourisme. – On n'est jamais mieux servi que par soi-même. L'Association nationale des maires des stations de montagne l'a bien compris en revendiquant auprès du législateur le maintien de la promotion de leur tourisme. La loi NOTRe prévoit, sauf dérogations encadrées, de transférer la compétence « promotion du tourisme, dont la création d'offices de tourisme » aux établissements publics de coopération intercommunale depuis le 1er janvier 2017 1511970548283. Or, la loi Montagne permet dorénavant aux stations classées d'échapper au transfert automatique de la compétence tourisme à l'intercommunalité.
– Un nom, une marque. – Dans la compétition internationale du tourisme, les stations s'appuient sur leur renommée pour asseoir leur marque. L'acte II de la loi Montagne permettant aux stations classées de faire leur autopromotion en est une traduction concrète. Ainsi, certaines stations vont pouvoir s'appuyer sur des plans de communication ciblés 1511972322145.

Le tourisme multisaisonnier

– Du hors-piste toute l'année. – Il n'y a plus de saisons, c'est bien connu. Le fait d'en avoir quatre permet de lisser l'activité tout au long de l'année, sans phénomène de fermeture et d'ouverture de la station. Cela évite accessoirement des effets de congestion et des pics d'activité difficiles à gérer. Dorénavant, l'avenir appartient aux communes ayant la capacité de diversifier leurs offres pour être en adéquation avec les nouvelles attentes de la clientèle.
Au-delà du sport, le bien-être en général est recherché, la découverte du patrimoine naturel également. Ces envies nécessitent des espaces aménagés et sécurisés, des sentiers de randonnée par exemple.
– L'exemple du thermalisme. – Les villes de montagne doivent s'appuyer sur l'exemple du thermalisme pour promouvoir leur vocation sanitaire et sociale. Les massifs montagneux constituent un bel exutoire pour les habitants des villes compactes désireux de s'éloigner de la densité urbaine. C'est assurément un axe fort de développement pour la montagne. L'investissement dans des centres thermoludiques, spas et autres espaces de santé permet de capter une clientèle toujours plus friande du bien-être associé aux loisirs.
Le gouvernement a créé un pôle « excellence de tourisme de montagne l'été ». Un plan visant à accueillir plus de touristes en dehors de l'hiver a été adopté, prévoyant notamment un logo « station ouverte à l'année » 1511976456987.
Si les commerçants locaux attendent les touristes estivaux, ce ne sont pas les seuls. Il ne faut pas minorer les risques commerciaux de la dépendance à la neige pour les grands gestionnaires d'ensembles immobiliers locatifs. Plus la saison estivale est dynamique, moins les risques de défaillance sont élevés, ce qui garantit le bon fonctionnement d'une partie de la production immobilière en montagne 1513176391715.