- l'aménagement foncier agricole et forestier (Sous-section I) ;
- les échanges et cessions amiables d'immeubles ruraux (Sous-section II).
L'amélioration du territoire agricole
L'amélioration du territoire agricole
L'aménagement foncier agricole et forestier
Le territoire concerné par l'AFAF
- De 1944 à 2005, plus de dix-sept millions d'hectares ont été concernés par des opérations d'aménagement rural, sur une surface agricole utile de 29,5 millions d'hectares.
- Depuis 2006, le rythme est de 100 000 à 150 000 hectares par an 1486299649772.
- L'AFAF a été utilisé dans 95 % des cas.
Du remembrement rural à l'aménagement foncier agricole et forestier
Les objectifs de l'aménagement foncier agricole et forestier
L'étude d'impact préalable à toute opération d'aménagement
- les informations relatives au milieu physique : le climat, le relief, la géologie, le réseau et le fonctionnement hydraulique ;
- les informations socio-économiques : l'évolution agricole et forestière, l'utilisation des sols, les activités humaines du secteur et l'évolution de la population ;
- les données relatives au patrimoine naturel et culturel ;
- la biodiversité des milieux naturels et le fonctionnement des écosystèmes comme les corridors biologiques, les zones humides, les espèces protégées et les zones Natura 2000 1490474472049 ;
- la qualité des milieux et les pollutions éventuelles de l'eau, de l'air et du sol, ainsi que les installations classées au titre de la protection de l'environnement ;
- l'utilisation durable des ressources naturelles et les périmètres de captage d'alimentation en eau potable ou eau minérale ;
- les risques naturels comme l'érosion, l'inondation, les avalanches et les incendies ;
- le paysage et le cadre de vie ;
- le patrimoine naturel et culturel comme les sites et monuments historiques classés et inscrits, les aires de valorisation de l'architecture et du patrimoine (AVAP) ;
- et la forêt.
La prise en compte de l'environnement
Les conséquences néfastes des opérations de remembrement : l'exemple de la suppression des haies et talus
La procédure d'aménagement foncier agricole et forestier
- des autorités administratives de l'État (préfet, direction départementale de l'agriculture) ;
- des collectivités territoriales (conseil départemental et conseil municipal) ;
- des commissions locales d'aménagement foncier créées par le conseil départemental.
Une opération administrative imposée
Les biens concernés par l'AFAF
La prise en compte des souhaits des intéressés
Le principe des terrains non bâtis et ses exceptions
Les réattributions obligatoires
- des terrains clos de murs, c'est-à-dire totalement entourés d'une clôture entretenue ;
- des terrains où se situent des sources d'eau minérale aux vertus thérapeutiques ;
- des mines et carrières bénéficiant d'une autorisation au sens du Code minier ou bénéficiant d'un droit de fortage depuis au moins deux ans ;
- des terrains à bâtir ;
- des immeubles à utilisation spéciale.
- bénéficier d'une desserte effective de voie d'accès et de réseaux de proximité immédiate 1490534617715 ;
- être situés dans un secteur désigné constructible par un document d'urbanisme 1490534930945 ;
- être considérés comme tels à la date de l'arrêté préfectoral fixant le périmètre 1490535268087.
L'amélioration environnementale des conditions d'exploitation
L'attribution prioritaire aux acteurs biologiques
L'attribution aux locataires exploitant en bio
Les associations foncières d'aménagement foncier agricole et forestier
Le régime juridique des AFAFAF
Les difficultés pratiques
La réalisation des travaux pose quelques difficultés. Malgré l'encadrement réglementaire de cette phase opérationnelle, une grande vigilance de la part des acteurs locaux, notamment des personnes qualifiées en matière de faune, flore et de la protection de la nature (PQPN), est nécessaire afin d'assurer que seuls les travaux inscrits au programme soient réalisés.
La composition des AFAFAF
La mission des AFAFAF
Les biens des AFAFAF
Le transfert de l'assiette des ouvrages à l'AFAFAF
Le droit d'usage des propriétaires sur les ouvrages réalisés
Le droit d'usage des propriétaires porte sur les ouvrages réalisés et les chemins d'exploitation, y compris ceux ne bordant pas les parcelles leur étant attribuées par l'AFAF.
L'impossibilité de faire supporter la taxe d'aménagement au fermier
Il est impossible de faire supporter cette taxe en totalité au fermier en place
<sup class="note" data-contentnote=" Appelée encore en pratique « taxe de remembrement ».">1491317371579</sup>. Le propriétaire peut en répercuter seulement une partie sur son fermier, à condition que l'association soit constituée
<sup class="note" data-contentnote=" Rép. min. n° 41208 : JOAN Q 22 juill. 1991, p. 2882. – Rép. min. n° 22675 : JOAN Q 15 mai 1995, p. 2447.">1487877908071</sup>. En effet, une majoration de fermage ne peut être envisagée que « lorsque des investissements améliorant les conditions de l'exploitation auront été exécutés par le bailleur dans le cadre d'une association syndicale ou en application de l'article 175 du Code rural (...) » (C. rur. pêche marit., art. R. 411-9).
Le sort des biens appartenant à l'AFAFAF
- son objet a disparu ;
- elle est sans activité réelle depuis plus de trois ans ;
- son maintien fait obstacle à la réalisation de projets d'intérêt public ;
- et lorsqu'elle connaît de réelles difficultés financières entravant son fonctionnement.
Vérification de la procédure
En pratique, les notaires sont amenés à recevoir les actes constatant le transfert des biens. Le respect de la procédure mérite une attention particulière : vérification des mentions du procès-verbal, des pouvoirs, du visa de la préfecture, etc.
Cette cession est exonérée de toute taxe de publicité foncière (CGI, art. 1042).
Le notaire au cœur des transferts
L'intervention du notaire avant le transfert de propriété
La notification des projets de mutation à la CCAF avant l'adoption du plan
Le mandat légal du notaire chargé de la mutation
La notification est signée soit par le propriétaire, soit par son mandataire, soit par le notaire chargé de la mutation (C. rur. pêche marit., art. R. 121-28). Le notaire est investi d'un mandat légal à ce titre.
Lors de la mutation d'une parcelle rurale, il est impératif de savoir si un aménagement est en cours. Dans l'affirmative, il convient de procéder à la notification. La demande précise la désignation cadastrale et la superficie des parcelles faisant l'objet du projet de mutation.
L'avant-contrat peut être assorti d'une condition suspensive jusqu'à l'obtention de l'autorisation ou l'expiration du délai imparti à la CDAF pour répondre. Les textes ne précisent pas la sanction attachée au non-respect de cette formalité. Il est vraisemblable que l'acte sera dans ce cas entaché de nullité.
Le devoir de conseil préalable à la mutation
L'intervention du notaire après le transfert forcé du droit de propriété
La division des parcelles comprises dans le périmètre d'aménagement foncier agricole
Le maintien des servitudes
Le sort des sûretés
Le renouvellement des inscriptions hypothécaires sur les biens attribués
En marge de la péremption de droit commun, une péremption spéciale existe en matière d'AFAF.
Le renouvellement des inscriptions hypothécaires sur les parcelles attribuées doit impérativement être effectué par les titulaires dans les six mois de la clôture des opérations d'AFAF (C. rur. pêche marit., art. D. 127-6). À défaut, l'inscription n'est pas conservée sur le bien attribué. La date de clôture des opérations est celle du dépôt en mairie du plan définitif de l'AFAF (C. rur. pêche marit., art. L. 123-12, al. 2).
- des inscriptions d'hypothèques et de privilèges grevant les immeubles compris dans le périmètre ;
- des actes et décisions judiciaires portant ou constatant la mutation de ces immeubles, ou constatant l'existence de saisies, résolutions, restrictions au droit de disposer et, en général, de tous droits réels, du chef tant des propriétaires dénommés aux bulletins individuels que des propriétaires postérieurs lorsqu'ils sont connus du service de la publicité foncière.
Le sort des pactes de préférence
Le sort du bail rural
- soit il opte pour le report de son bail sur les parcelles attribuées au bailleur ;
- soit il opte pour la résiliation totale ou partielle de son bail dans la mesure où l'étendue de sa jouissance est diminuée. La résiliation s'opère alors sans indemnité (C. rur. pêche marit., art. L. 123-15).
La mise en demeure : une précaution indispensable
En pratique, il convient de conseiller au bailleur :
La rectification de l'erreur portant sur le droit de propriété
Les échanges et cessions amiables d'immeubles ruraux
L'impact économique de la dispersion des terres agricoles
- 1 578 € pour une culture de maïs (épandage et ensilage) ;
- 241 € pour une culture de blé ;
- 20 € pour 1 000 litres de lait pour l'élevage de vaches laitières « nourries-logées ».
La notion de contiguïté et les régimes matrimoniaux
La contiguïté s'examine en considération du propriétaire du bien échangé.
Sous un régime communautaire, la condition de contiguïté est remplie lorsque :
À l'inverse, la condition n'est pas remplie lorsque le bien appartenant en propre à l'un des époux est contigu à un immeuble propre de son conjoint
<sup class="note" data-contentnote=" Rép. min. Finances, 4 janv. 1948 : JCP N 1948, IV, 616.">1492446721532</sup>.
Sous un régime séparatiste, la condition de contiguïté est remplie lorsque :
L'initiative de la procédure d'ECIR
L'initiative de la procédure d'ECIR dans le cadre d'un périmètre d'aménagement foncier
L'initiative de la procédure d'ECIR hors périmètre d'aménagement foncier
Les effets des échanges et cessions amiables
Le report du bail rural
Le consentement du preneur
En pratique, il est possible de recueillir le consentement du preneur dans l'acte d'échange (C. rur. pêche marit., art. D. 124-4)
<sup class="note" data-contentnote=" Cass. 3<sup>e</sup> civ., 8 nov. 1983 : Bull. civ. 1983, III, n° 217.">1499619539412</sup>.
Si le preneur n'a pas donné son consentement dans l'acte, le projet lui est notifié. Il dispose en effet d'un droit d'opposition à ce transfert. Un délai de deux mois laissé au preneur pour faire opposition semble raisonnable. En cas d'opposition, l'échange est soumis à homologation.
Absence de report du bail et obligation d'information
Si le report du bail sur les parcelles contre-échangées n'a pas eu lieu, il appartient au notaire d'avertir le co-échangiste recevant les parcelles louées de son obligation d'indemniser le preneur.
Les conséquences des ECIR sur les aides de la PAC
Les conséquences des ECIR sur le respect de la réglementation environnementale
La cession ou reprise du contrat MAEC
Il existe des possibilités de cession ou de reprise du contrat MAEC entre deux exploitants. Cependant, certains contrats ne peuvent pas s'échanger sans accord préalable de la chambre d'agriculture ou de la direction départementale des territoires.
Les ECIR et les droits de préemption
Les avantages financiers
La prise en charge des frais d'investissement
- les émoluments du notaire ;
- les frais de géomètre ;
- et la soulte ou la plus-value soumise aux droits d'enregistrement au taux prévu pour les ventes d'immeubles.