- au coût modéré lié à sa propriété, sauf exception (Sous-section I) ;
- à l'importante fiscalité relative à sa cession, diminuant avec les années de détention jusqu'à disparaître (Sous-section II).
La libération des terrains à bâtir
La libération des terrains à bâtir
La fiscalité liée à la propriété d'un terrain à bâtir
L'imposition modérée au titre de la taxe foncière
La majoration dans certaines communes
La taxe foncière majorée en chiffres
Une commune décide de majorer les valeurs locatives cadastrales des terrains constructibles de 3 € par mètre carré. Située en zone A, cette somme est inférieure à 3 % de la valeur forfaitaire moyenne au mètre carré définie par décret et n'est donc pas plafonnée. La commune a également voté la suppression de la réduction de superficie de 200 mètres carrés.
Un terrain d'une superficie de 1 500 mètres carrés dont la valeur locative cadastrale est de 12,20 €, est imposé sur la base majorée suivante :
Surface retenue : 1 500 m² sans pouvoir y déduire 200 m² par suite de la délibération municipale.
Valeur locative cadastrale brute majorée : 12,20 € + (1 500 × 3 €) = 4 512,20 €.
Base d'imposition majorée : 4 512,20 € × 0,80 = 3 609,76 €.
Par comparaison, la base d'imposition sans majoration s'établit de la manière suivante :
Base d'imposition sans majoration : 12,20 € × 0,80 = 9,76 €.
Ainsi, l'augmentation de la base d'imposition de la taxe foncière est considérable. Le coût réel pour le contribuable dépend toutefois du taux d'imposition fixé par la commune.
- soit de l'augmenter de façon importante afin d'inciter les propriétaires à se séparer de leur terrain ou à y édifier une construction ;
- soit de privilégier l'acceptabilité de cet impôt par leurs administrés.
Le terrain à bâtir et l'impôt annuel sur la fortune immobilière
La fiscalité de la cession d'un terrain à bâtir
- l'impôt de plus-value (§ I) ;
- les taxes communale et nationale relatives à la cession de terrains devenus constructibles (§ II).
La plus-value de cession d'un terrain à bâtir
Le régime des plus-values immobilières des particuliers
- nu ou comportant un bâtiment impropre à un quelconque usage : ruines, bâtiment inutilisable par suite de son abandon durable, etc. ;
- sur lequel des constructions peuvent être autorisées en application des documents d'urbanisme : zones U et AU dont la viabilisation est suffisante pour desservir les constructions à édifier, zones constructibles des cartes communales, etc.
- des locaux et aires de stationnement utilisés par le propriétaire comme annexes à son habitation : garage, parking, remise, maison de gardien ;
- des cours, passages et voies d'accès à l'habitation et ses annexes 1502529836453.
Cession de terrain à bâtir et TVA
- des frais de voirie, réseaux et distribution, qu'ils soient ou non imposés par les collectivités territoriales ou leurs groupements (CGI, art. 150 VB, II, 5°) 1502540228409 ;
- des autres travaux réalisés, notamment son drainage 1502540165996.
- 6 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième ;
- 4 % pour la vingt-deuxième année de détention (CGI, art. 150 VC, I).
- 1,65 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu'à la vingt et unième ;
- 1,60 % pour la vingt-deuxième année de détention ;
- 9 % pour chaque année au-delà de la vingt-deuxième (CSS, art. L. 136-7, VI, 2).
Le régime des plus-values professionnelles
Les taxes sur les cessions de terrains devenus constructibles
Les impôts dus par un particulier lors de la cession d'un terrain à bâtir en chiffres
Un particulier acquiert en janvier 2013 un terrain inconstructible dans une zone périurbaine de Seine-et-Marne d'une superficie de 400 mètres carrés au prix de 440 €, correspondant au prix moyen de la terre agricole du secteur
<sup class="note" data-contentnote=" Données de synthèse. Prix des terres : http://agreste.agriculture.gouv.fr.">1502721656132</sup>.
En novembre 2016, le terrain devient constructible par son classement en zone U du PLU de la commune.
L'heureux propriétaire envisage de céder son terrain à bâtir en juin 2017 au prix moyen du secteur, soit 160 000 €
<sup class="note" data-contentnote=" www.terrain-construction.com.">1502722183281</sup>. Il s'interroge sur les impôts à acquitter sur cette cession, sachant que la commune a instauré la taxe sur les cessions de terrains devenus constructibles.
<strong>I. Plus-value immobilière :</strong>
Prix de cession : 160 000 €.
Prix d'acquisition corrigé du forfait des frais d'acquisition (440 + 33) : 473 €.
Plus-value brute : 159 527 €.
Abattement pour année de détention : néant.
<strong>Montant global de l'impôt (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux : 34,5 %) : 55 036 €.</strong>
<strong>II. Taxe communale sur la cession de terrains nus devenus constructibles :</strong>
Prix de cession : 160 000 €.
Prix d'acquisition actualisé suivant le coefficient d'érosion monétaire (1,007) : 443 €.
Base imposable : 159 557 €.
<strong>Montant de la taxe due (10 %) : 15 956 €.</strong>
<strong>III. Taxe nationale sur la cession de terrains nus rendus constructibles :</strong>
Prix de cession : 160 000 €.
Prix d'acquisition actualisé suivant le coefficient d'érosion monétaire (1,007) : 443 €.
Base taxable brute : 159 557 €.
Abattement pour année de détention : néant.
Base imposable nette : 159 557 €.
Base imposable au taux de 5 % (443 × 30) : 13 290 €.
Taxe au taux de 5 % : 665 €.
Base imposable au taux de 10 % (159 557 – 13 290) : 146 267 €.
Taxe au taux de 10 % : 14 627 €.
<strong>Montant de la taxe due (665 + 14 627) : 15 292 €.</strong>
<strong>TOTAL DES TAXES DUES LORS DE LA CESSION (55 036 + 15 956 + 15 292) : 86 284 €, soit 53,93 % du prix de cession.</strong>
Si la cession du terrain intervenait en février 2035, le contribuable ferait l'économie des taxes sur la première cession de terrain devenu constructible et de la fraction de plus-value immobilière imposable à l'impôt sur le revenu.
Le contribuable resterait redevable de la fraction de plus-value imposable aux prélèvements sociaux d'un montant de 17 803 €.
L'économie représenterait ainsi 86 284 – 17 803 = 68 481 €, répartie sur vingt-deux ans : 3 113 € par an.
Si la cession du terrain intervenait en février 2043, le contribuable serait totalement exonéré d'impôt.
Cette économie représenterait 86 284 €, répartie sur trente ans : 2 876 € par an.
La détention du terrain est financièrement plus favorable tant que la taxe foncière annuelle du terrain reste inférieure à ces sommes.
Le contribuable peut également parier sur l'augmentation future de la valeur vénale de son terrain pendant ces années de détention.
Le nouvel abattement exceptionnel et temporaire en faveur de l'habitat collectif en zones très tendues
- précédée d'une promesse de vente signée et ayant acquis date certaine entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2020 ;
- réalisée au plus tard le 31 décembre de la deuxième année suivant celle au cours de laquelle la promesse de vente a acquis date certaine.
- le conjoint du cédant ou son partenaire de PACS, son concubin notoire ou un ascendant ou descendant du cédant ou de l'une de ces personnes ;
- une personne morale dont le cédant, son conjoint, son partenaire de PACS, son concubin notoire ou un ascendant ou descendant de l'une de ces personnes est un associé ou le devient à l'occasion de la cession.