La saisie immobilière : un souci permanent de protection du logement
La saisie immobilière : un souci permanent de protection du logement
La procédure de saisie immobilière
- Réception d'un commandement de payer :
- Visite de l'huissier :
- Assignation à comparaître :
- Audience d'orientation :
- Vente amiable :
- Vente par adjudication :
La prévalence et la persistance de la protection du logement au cours de la procédure
Les formalités préalables à l'adjudication
Conseil pratique
Le notaire qui aura à revendre le bien acquis lors d'une adjudication aura l'obligation de vérifier que le droit d'information du locataire ou de l'occupant de bonne foi aura été respecté. À défaut ce dernier pourrait contester cette revente en se prévalant de son droit de substitution.
L'adjudication
La vente amiable du bien saisi sur autorisation judiciaire : restituer les pouvoirs de vendre au débiteur
Les encouragements du législateur
- le prix minimum de la vente ;
- les conditions dans lesquelles la vente pourra intervenir ;
- la taxe des frais de poursuite ;
- la date à laquelle l'affaire sera rappelée pour que la vente soit constatée.
Les difficultés du rédacteur
Conseil pratique
L'article R. 322-21 du Code des procédures civiles d'exécution précise que le juge qui autorise la vente amiable fixe la date à laquelle l'affaire sera rappelée dans un délai qui ne peut excéder quatre mois. À cette audience, le juge ne peut accorder un délai supplémentaire que si le demandeur justifie d'un engagement écrit d'acquisition et afin de permettre la rédaction et la conclusion de l'acte authentique de vente. Ce délai ne peut excéder trois mois. Le notaire qui sera appelé à rédiger l'acte de vente doit avoir ces délais présents à l'esprit car, en cas de dépassement, son acte ne pourra pas être déclaré conforme par le juge.
La consignation du prix et ses effets
Vade-mecum de la vente amiable autorisée de l'immeuble saisi
1) Déterminer si le client requiert le notaire en amont de l'audience d'orientation ou en aval de celle-ci.
2) Faire signer à l'acquéreur une promesse unilatérale d'achat sans versement de fonds (si une commission d'agence est envisagée, prévoir qu'elle est supportée par l'acquéreur).
3) Si la promesse doit être établie avant l'audience d'orientation, prévoir une condition suspensive d'autorisation de vente amiable.
4) Fixer le prix de vente en considération des autres frais que l'acquéreur devra supporter : frais taxés, frais de radiation des inscriptions.
5) Après l'audience d'orientation, vérifier que le jugement ne peut plus faire l'objet d'un recours.
6) N'établir l'acte que si le prix minimum est respecté et que les délais ne sont pas expirés.
7) Consigner l'intégralité du prix à la Caisse des dépôts et consignations contre remise d'un bordereau de consignation.
8) Payer à l'avocat poursuivant les seuls frais taxés par le juge de l'exécution.
9) Publier l'acte de vente sans attendre le jugement de constat.
10) Adresser au greffe une copie de l'acte de vente et un état hypothécaire à jour en listant les inscriptions dont il convient d'ordonner la radiation.
11) S'assurer de la publication du jugement de constat et de la radiation des inscriptions. En cas de carence de l'avocat poursuivant, opérer soi-même ces formalités.